Mick Jagger est sur le point de se réveiller. Il va rejoindre Nathalie dans la cuisine où elle l'attend, une tasse de café à la main. Cette scène, Nathalie l'a-t-elle vraiment vécue ? Ou bien n'est-ce qu'une image inventée, fixée à jamais dans son esprit ? Entre l'adolescente fantasque et l'écrivain qui, trente ans plus tard, tente de mettre de l'ordre dans son passé, il y a ce personnage clé, Mick Jagger, comme la pièce manquante d'un puzzle inlassablement recommencé. Un premier amour imaginaire. Mais aussi la meilleure façon de se raconter des histoires. Dans ce roman où réel et fiction se mêlent, Nathalie Kuperman met en scène une jeune fille seule dans un appartement à Paris, un déménagement, une agression sexuelle, une mère déprimée, une obsession.
Et le désir éperdu de rejoindre, enfin, la vraie vie.
J'ai eu la chance d'être sélectionnée pour un partenariat avec les Editions POINTS pour lire ce roman de Nathalie Kuperman dont la quatrième de couverture m’intriguait beaucoup. Combien de fois il m'est arrivé de demander aux personnes de mon entourage si quelque chose s'est vraiment passé ou si je l'avais seulement rêvé...
Mon avis va paraître bizarre, je l'avoue car même moi j'ai du mal à comprendre comment ça se fait...
Quand je pense à ma lecture, je trouve de nombreux défauts. Commençons par les personnages. Nathalie, une fille de 13 ans, violée lorsqu'elle était plus jeune, dont le père est parti pour Berlin et la mère dans un hôpital pour dormir, n'aspire qu'à une chose : un petit déjeuner avec Mick Jagger. Il y a du potentiel, mais le côté psychologique du personnage n'est qu'à peine abordé. On connait son passé, mais pas ses pensées.
De plus, les prolepses m'ont souvent dérangé. On passe d'un évènement qu'elle connait alors qu'elle est âgée de 13 ans, a un autre qui se passe des années plus tard, pour revenir à ses 13 ans. (/!\ SPOILER - Lorsqu'on apprend la mort de sa mère, et que quelques pages plus loin, sa mère vient la chercher à l'hôpital. Et ces prolepses m'ont laissées sceptiques très souvent!)
Et enfin, l'élément déclencheur de l'histoire, ce petit mot qui passe dans la classe. Ça partait bien, mais plus j'avançais dans l'oeuvre et plus ça devenait "gênant". Pipe pipe pipe pipe pipe. Au bout d'un moment, ça partait dans la vulgarité. C'était un peu trop.
Malgré tout, il y a un point qui m'a énormément plu : le mystère entretenu par l'auteur concernant son personnage. Notre personnage s'appelle Nathalie Kuperman, elle nous parle de son histoire à la première personne, et pour moi l'intrigue était là : la vie de cette petite Nathalie Kuperman-personnage et Nathalie Kuperman-auteur sont-elles une seule et même personne ?
Alors voilà la bizarrerie de mon avis, il m'a été tellement plus facile de trouver des mauvais côtés que des bons... Et pourtant, j'ai adoré cette lecture. Sincèrement. Ce roman n'est peut-être pas le coup de coeur de l'année, mais j'ai apprécié cette lecture. C'est pourquoi je remercie profondément Livr@ddict qui me fait sans cesse découvrir de nouvelles choses, et les Editions POINTS pour ce livre qui, même s'il ne m'a pas emmenée là où je le pensais, m'a tout de même emmenée quelques part.
"J'ai peur de connaître le goût du café, j'aime le mystère de la bouche de Mick lorsqu'il l'a bu."
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