Jamais Roger Button n'aurait pensé que la seule évocation de son nom puisse, un jour, faire trembler d'effroi un hôpital voire une ville tout entière... Et pourtant... En ce matin de septembre 1860 M. Button, n'en croit pas ses yeux. En pleine maternité, se dresse dans le berceau de son nouveau-né tant attendu, un homme de 70 ans à la barbe vénérable ! Et il s'agit bien de son fils ! Après cette entrée en fanfare dans la vie, Benjamin Button ne pouvait mener une existence comme les autres : né vieillard, il va vieillir jeune, à rebours des autres, de la nature, des ans. Il va voir ses parents se voûter, s'éteindre, sa jeune femme s'empâter et décliner tandis qu'il va retrouver peu à peu santé, vigueur, s'illustrer brillamment à la guerre, courir les fêtes et les mondanités... Au bout du voyage ? Une histoire étrange, extraordinaire et... le néant.
La lecture de cette nouvelle m'a laissée perplexe. J'ai vu le film il y a un petit moment, et j'en avais encore quelques souvenirs. Justement, le film: malgré certains passages en longueur, j'avais trouvé ça bien. Une bonne histoire, plutôt bien tournée. Vraiment, j'étais contente de l'avoir vu, même si ce n'était pas le film du siècle. De ce fait, ayant déjà lu un livre de Fitzgerald, je m'attendais à apprécier d'autant plus l'oeuvre d'où était tirée l'adaptation. Et bien, j'avoue : je me suis vautrée en beauté!
Alors qu'à l'écran le réalisateur nous livre une vraie histoire basée sur la vie de cet étrange Benjamin Button, avec un dénouement et une bonne fin, à la lecture j'ai eu l'impression que l'auteur nous faisait une chronologie des évènements de sa vie. Du genre, comme dans un manuel d'histoire ou une biographie chronologique - à 18 ans, il est allé là et il a fait ça. A 20ans, il est parti pour tel endroit. Etc. Je n'sais pas si c'était un effet voulu par l'auteur, mais c'est ce qui fait que je n'ai pas accroché.
Ce désagrément était peut-être du au fait que la nouvelle ne faisait qu'une cinquantaine de pages, mais j'avoue que si elle avait été plus longue je pense que je ne l'aurais pas poursuivie...
Malgré tout, je suis contente d'avoir lu cette nouvelle - et surtout de l'avoir lue après le film car je crois sinon que jamais je n'aurais mis le DVD dans mon lecteur. J'ai pu me faire une idée de ce que valait ce petit livre, et ça fait un de moins dans ma PAL :D
"C’était un rêve, dit John avec calme. Pour tout le monde, la jeunesse n’est qu’un rêve, une sorte de folie."
0 réactions:
Enregistrer un commentaire